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Angela TOGNOLINI

Italie | L'inverno della lepre nera , Bompiani

Angela TOGNOLINI

Angela Tognolini est née à Bologne. Après avoir obtenu un diplôme en sciences diplomatiques internationales, elle a vécu à Lisbonne, à Londres et à Trente, où elle a travaillé comme assistante juridique pour les demandeurs d’asile et les réfugiés. C’est dans les paysages des Alpes du Trentin-Haut-Adige, où elle s’est installée, qu’elle a trouvé l’inspiration de son premier roman, L’inverno della lepre nera.

Nadia a neuf ans, une mère qui ne la prend jamais dans ses bras et un père dont elle n’a que de lointains souvenirs. Mais un matin, sa mère Rosa l’emmène pour un long voyage jusqu’à la cabane de son oncle, qui vit au milieu d’une grande forêt, loin de tout. C’est là que Nadia apprend à connaître l’éclat de la neige et la voix des montagnes, là qu’elle entend la légende du Lièvre noir, là qu’elle commence à comprendre quel poids pèse sur les épaules de sa mère : certainement pas celui du sac à dos avec lequel elle part chaque matin, mais quelque chose de beaucoup plus grave et d’indicible.

L’inverno della lepre nera est un roman sur la relation mère-fille, sur un amour malade et violent et sur la vie en montagne, ses aspects enchantés mais aussi ses difficultés. Mais c’est surtout un récit ouvert au pouvoir de la magie, qui nous livre la sagesse du Lièvre noir : aux heures les plus sombres de l’hiver, il faut savoir humer l’air, trouver le sud et se remettre à courir vers le printemps.

©Fabio Ghisu

Era questo che mi serviva: ricordare cosa significava essere sola per poi ricordare come si faceva a essere insieme. Ed era questo che mi stava insegnando la montagna con la sua luce, il suo freddo, la sua distanza. […] La montagna mi stava dando la mattina e la sera. Il giorno e la notte, la fatica e il riposo, la sfida e il sogno.

C’est ce dont j’avais besoin : me souvenir de ce que cela signifiait être seule et ensuite me souvenir de comment être ensemble. Et c’est ce que la montagne m’apprenait avec sa lumière, le froid, la distance. […]. La montagne me donnait le matin et le soir. Le jour et la nuit, la fatigue et le repos, le défi et le rêve.