Julia Deck est  lauréate du Festival 2013 pour son premier roman Viviane Élisabeth Fauville, l’histoire d’une quadragénaire bourgeoise, responsable de la communication, qui tue son psychiatre. Influencée par le travail d’écriture de Jean-Philippe Toussaint et de Jean Echenoz, l’autrice propose des romans qui explorent l’humain, grâce à des univers hauts en couleur, des personnages extravagants et une utilisation minutieuse des conventions du roman policier.

À l’occasion de ce 38e Festival, Julia Deck revient avec son dernier roman, Ann d’Angleterre, dans lequel elle est confrontée à l’univers kafkaïen des services de gériatrie et aux affres de la recherche d’établissements adaptés aux personnes âgées dépendantes, suite à l’accident vasculaire cérébral de sa mère. Cette autofiction, écrite sous la forme d’une investigation, mêle souvenirs personnels, éléments biographiques et documents pour retracer une saga familiale, reconstituer la vie de sa mère, mieux la comprendre et percer un mystère la concernant. Car au milieu de son histoire, Julia Deck décèle une étrangeté, peut-être un secret, un point aveugle dans le récit de sa filiation.Texte qui questionne les liens entre l’écriture et la vie, Ann d’Angleterre est aussi un geste d’amour bouleversant d’une fille envers sa mère.

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© Hélène Bamberger